Le gouvernement togolais entend accompagner les acteurs du secteur informel vers la formalisation. Pour y parvenir, un portefeuille ministériel a été créé auprès du président de la République chargé de l’inclusion financière et du secteur informel.
Le secteur informel a toujours fait partie du paysage économique togolais. Il permet à la population de trouver de
quoi s’occuper. Son ampleur est telle qu’il contribue à 50,2% à la création de la richesse nationale en 2016 et représente une proportion de 83,5% dans l’emploi. Le fait que ce secteur soit développé en dehors d’un cadre réglementaire a amené l’Etat à s’y intéresser. Cela s’est manifesté par la création en 2008 de la Délégation à l’organisation du secteur informel (Dosi) dont la mission est d’améliorer et structurer le secteur.
Depuis le 1er mars 2022, le ministère chargé de l’Inclusion financière et du Secteur informel a pris le
relai. Le secteur informel tient un grand quota d’entreprises au Togo. Le gouvernement veut étendre la protection sociale à plus de 03 millions d’acteurs dont 52,7% de femmes œuvrant dans l’informel. C’est la raison d’être du projet d’appui à l’extension de la sécurité sociale aux acteurs de l’économie informelle lancé en février 2021. Par cette initiative, l’exécutif entend garantir « une assurance vieillesse » aux acteurs. Mieux, il veut bâtir une nouvelle forme de protection sociale qui assurera aux ménages des conditions idoines d’une vie décente et d’une sécurité matérielle suffisante.
L’économie informelle constitue un mode de vie qui permet la satisfaction des besoins fondamentaux à savoir : se nourrir, se loger, se vêtir, se soigner, se déplacer. Cependant, le secteur informel est un risque pour tout le monde car il est susceptible de disparaître du jour au lendemain. Pour cette raison, il s’avère nécessaire pour les acteurs d’entreprendre une transition vers une économie formelle.
Aujourd’hui, cette transition est rendue facile grâce au Centre des formalités des entreprises La Dosi a motivé les acteurs à se régulariser.