Afrique du Sud: Le Roi des Zoulous assure être en forme après des rumeurs sur un présumé empoisonnement
Depuis Eswatini où il suit des soins médicaux, le Roi des Zoulous, souverain coutumier le plus puissant d’Afrique du Sud, assure être en pleine « forme ». Soupçonné d’être empoisonné, il s’est rendu dans ce pays, suite à la mort subite d’un de ses principaux conseillers, qui a également nourri des craintes d’empoisonnement.
« Je vais très bien, je suis en forme et solide », a déclaré Misuzulu Zulu par téléphone.
Misuzulu Zulu, 48 ans, aussi appelé Misuzulu kaZwelithini, a accédé au trône l’année dernière, après la mort de son père, Goodwill Zwelithini, mort pendant la période de la pandémie du Covid, après plus de 50 ans de règne. Ceci à l’issue d’une bataille familiale ardue pour la succession. Car étant issu d’une fratrie de 28 enfants conçus avec six femmes.
A la mort du roi Goodwill Zwelithini, l’une de ses femmes, la reine Dlamini-Zulu a présidé le trône pendant les trois mois de deuil. Elle était celle qui devait annoncer le successeur du roi. Mais elle est morte avant de le faire. Notons que son décès a aussi alimenté des rumeurs d’empoisonnement.
Dans une note publiée dans la nuit de samedi à dimanche, l’influent Premier ministre traditionnel zoulou, Mangosuthu Buthelezi, avait laissé entendre que Misuzulu Zulu avait été hospitalisé « après être tombé malade plus tôt dans la journée » de samedi.
Toutefois contacté par l’AFP lundi , le roi a affirmé n’avoir « jamais » été hospitalisé ces jours derniers.
« C’était un examen de routine que je fais tous les trois mois, parfois tous les six mois », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le porte-parole du roi, Prince Africa Zulu, estime que cette « panique inutile » ne devrait pas être créée. Il dénonce une « tentative orchestrée » de faire circuler des informations « sans fondement sur la santé de Sa Majesté ».
Le roi a préféré se faire soigner en Eswatini plutôt qu’en Afrique du Sud où ses deux parents « ont été soignés et sont décédés », a- t’il précisé, exprimant sa « grande inquiétude ».