Burkina-Faso: Ibrahim Traoré met en garde les agents « saboteurs » du ministère des Finances , « on va frapper fort «
Au Burkina Faso, les contribuables et autres usagers des services sous tutelle du ministère de l’économie et des finances, signalent un certain nombre de dysfonctionnements observés lors des recouvrements des recettes. Très attentifs aux différentes plaintes, le Chef de l’Etat a instruit pour l’ouverture d’une enquête afin d’en savoir davantage sur ce sabotage organisé, et sévir.
Au pays des hommes intègres, le Président Ibrahim Traoré veut faire régner l’ordre dans les administrations. Pour lui, la discipline et le travail bien fait, doivent désormais les mots d’ordre dans les institutions et sociétés d’Etat. La corruption, le laisser – aller, le sabotage des prestations de service sont à bannir. C’est dans cette dynamique qu’il met en garde, certains fonctionnaires des services des impôts et du Trésor, qui sabotent les actions de recouvrement des recettes, en réponse au prélèvement des 25%, sur leurs fonds communs, décidé par la transition pour financer la guerre contre le terrorisme.
«Dernièrement, l’on a attendu des gens se plaindre de certains acteurs de l’économie qui créent des pannes pour qu’il y ait des problèmes de connexion parce qu’ils ne sont pas contents qu’on ait pris 25% de leurs primes pour le Fonds de soutien patriotique», a déclaré le Président Traoré.
Selon plusieurs observateurs, cette pratique est totalement incompréhensible et inacceptable, vu le contexte sécuritaire qui prévaut dans le pays, et qui nécessite l’emploi des grands moyens.
Surtout que la question du fonds commun, a déjà fait objet de controverses de par le passé, au point où en 2018, les autorités burkinabè d’alors avaient décidé de le supprimer. « Le principe du fonds commun est supprimé et remplacé par des primes de motivation», avait déclaré Lassané Kaboré, ministre de l’économie à l’époque.
L’incidence de ces primes sur le budget de l’Etat, suite à une série de revendications, font toujours objet de débat, car jugés comme une anarque dans l’histoire du Burkina Faso, pour satisfaire aux caprices d’enfant gâté des agents de la fonction publique, au moment où d’autres secteurs sont laissés à l’abandon.
Le Burkina-Faso a besoin des fonds pour financer des projets plus importants et judicieux. Les agents véreux qui s’adonnent au sabotage du recouvrement des recettes ont intérêt à vite arrêter ces pratiques, qui n’honorent pas le pays, sous peine d’être sévèrement punis.
« Dans beaucoup structures, il y a des complices. Le patriotisme fait défaut… Il faut que leurs collègues les dénoncent… Si ça ne s’arrête pas, on va passer à 100% et puis on va voir s’ils vont travailler ou pas », a averti, Ibrahim Traoré.
La guerre engagée contre les groupes terroristes est une affaire de tous et nécessite la contribution de chaque burkinabè, désireux de vivre dans un pays stable.
Roger SIMPORE