RDC : Manifestations devant l’Ambassade des États-Unis pour la paix au Nord-Kivu.
Des centaines de manifestants se sont rassemblés ce mardi matin devant l’ambassade des États-Unis à Kinshasa, réclamant une intervention plus ferme de la communauté internationale pour pacifier l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ils exigent notamment le retrait des combattants du M23 et des forces armées rwandaises de Goma, capitale du Nord-Kivu, une région en proie à des conflits persistants.
Les protestataires, déterminés, ont brûlé des pneus devant l’ambassade, scandant des slogans tels que « Voleurs, dégagez » et appelant à une plus grande implication de la Russie, perçue comme une alternative face à l’« hypocrisie de l’Occident ». Un important dispositif de sécurité a été déployé par les forces de l’ordre pour contenir d’éventuels débordements.
Dans plusieurs quartiers de Kinshasa, la mobilisation a paralysé les activités. À Limete, première rue, des barricades ont été érigées, bloquant la circulation des véhicules, tandis que piétons et motards circulaient difficilement. Devant le Stade des Martyrs, des routes ont été obstruées, forçant les usagers à emprunter des itinéraires alternatifs.
Sur l’avenue de l’Université, la circulation des transports en commun était presque inexistante. Les motos-taxis, décorées de rameaux en signe de solidarité avec les victimes des conflits, représentaient le seul moyen de transport disponible. De nombreuses écoles, comme le Groupe Scolaire du Mont-Amba, ont libéré les élèves par mesure de sécurité.
À Barumbu, la circulation était également perturbée. Les manifestants ont décoré leurs véhicules et motos de rameaux ou de fleurs, symboles de deuil et de solidarité avec les habitants de l’Est. Les tracts distribués lundi soir dénonçaient l’agression rwandaise, le soutien présumé au M23, et le pillage des ressources congolaises, tout en fustigeant le silence de la communauté internationale.
Ces manifestations, largement organisées via les réseaux sociaux, s’inscrivent dans le cadre d’une « journée ville morte » annoncée pour soutenir les Forces armées de la RDC (FARDC) et les populations du Nord-Kivu et de l’Ituri. La mobilisation, empreinte de colère et de détermination, témoigne de la volonté des Congolais de voir enfin une paix durable à l’Est.
Amen K.