Afrique : L’hypocrisie des médias et ONG occidentaux, les droits de l’homme à géométrie variable.
Les médias et ONG occidentaux adorent jouer les gendarmes du monde, surtout quand il s’agit de l’Afrique. Dès qu’un pays africain commet la moindre erreur, ils sortent leurs mégaphones pour dénoncer des violations des droits de l’homme, souvent avec une condescendance qui frise le racisme. Pourtant, quand il s’agit des exactions commises par leurs propres gouvernements ou alliés, le silence est assourdissant. Deux poids, deux mesures : une hypocrisie qui ne surprend plus, mais qui continue de révolter.
Prenez la Palestine. Depuis des décennies, Israël commet des exactions contre les Palestiniens : expulsions, bombardements, blocus. Où sont les reportages enflammés, les campagnes médiatiques, les condamnations fermes ? Elles se font rares, car critiquer Israël, c’est s’attaquer à un allié stratégique de l’Occident. Même son de cloche au Yémen, où les bombardements américains ont causé des milliers de morts civils. Les médias en parlent à peine, et les ONG semblent avoir perdu leur voix.
Et que dire de la Libye ? En 2011, l’OTAN a mené une intervention militaire sous prétexte de « protéger les civils ». Résultat : un pays détruit, des milliers de morts, et une instabilité qui dure encore aujourd’hui. Pourtant, ces mêmes médias et ONG qui dénoncent avec véhémence les troubles en Afrique ont gardé un silence complice face à ce saccage. Pourquoi ? Parce que les commanditaires de ces crimes étaient des puissances occidentales.
Cette sélectivité dans la dénonciation des violations des droits de l’homme est révélatrice d’une vision du monde profondément inégalitaire. L’Afrique doit se plier à des standards impossibles, tandis que les crimes de l’Occident et de ses alliés sont minimisés, voire ignorés. Cette politique de deux poids deux mesures sape la crédibilité des médias et ONG occidentaux, qui se présentent comme des défenseurs de la justice et de la moralité.
Il est temps que cette hypocrisie cesse. Les droits de l’homme doivent être universels, pas un outil de propagande pour servir des intérêts géopolitiques. Les médias et ONG occidentaux feraient mieux de balayer devant leur porte avant de donner des leçons au reste du monde. Parce que, pour l’instant, leur crédibilité est en lambeaux.
Amen K.
