Belgique: Le Ghana et la Côte d’Ivoire boycottent le sommet de la fondation mondiale du cacao
Le Ghana et la Côte d’Ivoire, deux importants producteurs du cacao, brillent par leur absence à la rencontre des partenaires de la fondation mondiale du cacao qui se tient les 26 et 27 octobre à Bruxelles. Et pour cause le refus des multinationales d’augmenter une prime versée aux producteurs de cacao. Une manière pour les deux pays de contester contre cette manque de volonté des multinationales du secteur.
Les autorités du Ghana et la Côte d’Ivoire, défendent les intérêts de leurs concitoyens producteurs de cacao et boycottent la réunion des partenaires de World Cocoa Foundation à Bruxelles.
Cette politique de la chaise vide optée par le Ghana et la Côte d’Ivoire est fortement applaudie par les ONG, qui plaident pour une amélioration du revenu des agriculteurs. La Plateforme ivoirienne pour le cacao durable, se félicite pour cette fermeté des officiels des deux pays. Il s’agit d’une fédération des Organisations qui luttent pour l’augmentation du prix de la fève, surtout en cette période de forte inflation.
Le directeur exécutif de l’ONG IDEF (Initiatives pour le développement communautaire et la conservation de la forêt), membre de la plateforme relève: « Quand vous regardez la production du chocolat, vous avez du lait, du cacao, du lait et du sucre. Le prix du sucre a augmenté, le prix du lait a augmenté, mais le prix du cacao ne fait que baisser. Et pourquoi ? Parce que le sucre et le lait sont produits dans les pays du Nord et qu’il faut aider les agriculteurs du Nord. Mais ceux du Sud, donc de la Côte d’Ivoire et du Ghana, on s’en fout, ce n’est pas notre problème. Non ! Il faut que cela puisse changer. Non seulement c’est injuste, mais en plus c’est à la limite de l’immoralité. »
Les autorités africaines espèrent aussi rallier l’opinion publique européenne. À cet effet, les dirigeants ivoiriens et ghanéens menacent de plus respecter les programmes de cacao durable élaborés par les industriels du Nord. Pour certaines ONG, ces programmes constituent un greenwashing et une marque d’hypocrisie.
Rodrigue