Burkina Faso : AFRICOM et ses délires, quand le gouvernement oppose les faits aux accusations infondées.

Le Burkina Faso a fermement rejeté ce mardi 15 avril 2025 les déclarations infondées du général américain Michael Langley, commandant de l’AFRICOM, relatives à la gestion des ressources minières nationales. Dans une réponse officielle cinglante, les autorités burkinabè ont qualifié ces propos de « gravement inexacts » et contraires aux réformes de transparence engagées depuis l’arrivée du Président Ibrahim Traoré au pouvoir.
Le chef du commandement militaire américain pour l’Afrique avait insinué que les revenus miniers et les fonds de coopération avec la Chine seraient détournés au profit de la sécurité du régime plutôt qu’au développement national. Une allégation que le gouvernement Traoré considère comme une tentative malveillante de discréditer ses efforts de construction étatique.
Plutôt que de reconnaître les avancées tangibles en matière de gouvernance minière, certains cercles occidentaux préfèrent colporter des contre-vérités », déplore la réponse gouvernementale. Les preuves avancées sont pourtant éloquentes : l’intégralité des recettes minières est désormais centralisée dans les caisses publiques, un mécanisme innovant de traçabilité des ressources a été instauré, des audits réguliers sont conduits avec la participation de la société civile,
Tout récemment, un communiqué officiel a rappelé les réalisations concrètes permises par ces ressources : 156 nouvelles infrastructures éducatives construites en 2024, un programme ambitieux d’irrigation agricole couvrant 12 provinces, la réhabilitation complète de 23 centres de santé régionaux
Cette polémique survient dans un contexte de redéfinition des alliances diplomatiques burkinabè. Après avoir rompu plusieurs coopérations militaires jugées déséquilibrées, Ouagadougou a diversifié ses partenariats stratégiques, notamment avec la Russie dans le domaine sécuritaire et la Chine pour les infrastructures.
« Au lieu de critiques stériles, nous attendons de nos anciens partenaires un regard objectif sur nos réformes institutionnelles », a fait savoir le gouvernement. Les autorités réaffirment pourtant leur ouverture au dialogue, mais sur la base de « faits vérifiables et d’une compréhension respectueuse des choix de souveraineté nationale ».
Cette passe d’armes verbale révèle les tensions croissantes entre le Burkina Faso et certaines puissances occidentales, surtout la France, peu enclines à accepter l’émancipation africaine dans la gestion de ses ressources stratégiques. Elle démontre aussi la détermination des nouvelles autorités burkinabè à défendre leur modèle de gouvernance contre toute forme de paternalisme international.
Amen K.