Burkina-Faso: Coopération bilatérale/ les autorités de la transition à l’œuvre pour une diplomatie bénéfique

La diplomatie burkinabè se porte à merveille. Le Faso sous le MPSR, a décidé de diversifier ses partenariats, afin d’accomplir sa mission première, la reconquête du territoire national, mais aussi d’enclencher le développement économique.

Tenant à  mettre fin aux coopérations « douteuses », le Faso mène une diplomatie de sélection. Le pays s’est lancé aujourd’hui dans la recherche ou le renforcement des initiatives bilatérales, avec tout état respectueux de sa dignité, principalement ceux de la sous-région, avec lesquels il compte consolider la coopération pour pouvoir riposter contre le terrorisme et l’insécurité transfrontalière.

De ce fait, le pays des Hommes Intègres a consolidé ses liens bilatéraux avec le Mali, un pays avec qui il partage non seulement les mêmes frontières mais aussi presque les mêmes réalités sur le plan historique, sécuritaire, politique, économique…. Les déplacements vice-versa des ministres de ces états témoignent de la solidité des relations et de la volonté manifeste des deux parties d’agir en synergie pour défendre leurs intérêts communs.

Ce bloc de collaboration s’étend  à la Guinée. Les 8 et 9 février 2023, des séances de travail ont réuni les ministres des affaires étrangères du Burkina, du Mali et de la Guinée à Ouagadougou. Cette réunion visait à mener des réflexions non seulement sur le processus de la transition en cours dans ces trois pays, mais aussi à échanger sur la bonne gouvernance, et à mutualiser les efforts pour relever les défis sécuritaires, économique  et humanitaire, commun à ses trois pays. Il s’agit pour ces 3 états de renforcer leur relation tripartite par la dynamisation de l’axe Bamako – Conakry – Ouagadougou.

Le Togo, limitrophe du Burkina au sud, est un partenaire non négligeable, car confronté lui aussi au problème de violences djihadistes dans sa partie septentrionale. Les autorités  de ces deux états qui entretiennent des excellentes relations de bon voisinage et de fraternité, entendent œuvrer main dans la main pour lutter contre le terrorisme. Le chef de la diplomatie togolaise Robert Dussey, a dans ce cadre,  effectué en janvier dernier un séjour au Burkina, où il a porté un message de  soutien de son patron, le Président Faure Gnassingbé au Président de la transition Ibrahim Traoré.

La semaine suivante, c’est le premier ministre Apollinaire Kelyem de Tambèla, qui a rendu la pareille, en effectuant une visite d’échanges et de travail auprès de son homologue du Togo, Victoire Tomégah Dogbé.

Pour intensifier ses relations d’amitié et de partenariat, et mûrir une lutte anti-terroriste coordonnée  avec le Burkina, c’est le Président du Bénin Patrice Talon qui a fait le déplacement ce 16 février à Ouagadougou, pour échanger en tête-à-tête avec le Capitaine Ibrahim Traoré« sur des questions de coopération ».

Le Président béninois Patrice Talon, s’est d’ailleurs déjà affiché préoccupé par la question sécuritaire au Faso, sur laquelle il pense que les pays membres de l’Initiative d’Accra doivent trouver une réponse  vigoureuse. « La situation au Burkina Faso n’est pas au-delà des moyens de nos pays, car nos ennemis ne sont pas mieux équipés que nous » a-t-il déclaré, le 22 novembre 2022 à Accra lors du sommet de l’Initiative, un creuset créé en 2017, pour lutter contre le terrorisme.

Quant aux relations diplomatiques hors de la sous-région, le Burkina multiplie les partenariats, et  sollicite des appuis en armement auprès des états  (Algérie, République Tchèque, Russie, Canada…)  pour une guerre plus acharnée contre le terrorisme: « Nous voulons vraiment scruter d’autres horizons, parce que nous voulons des partenariats gagnant-gagnant» , a laissé entendre le Président du MPSR, ajoutant : «Nous ne voulons pas de partenariats pas clairs, un peu flous ou déséquilibrés».

Selon le Capitaine Ibrahim Traoré, la nouvelle diplomatie que prône le Burkina ne s’inscrit pas dans une logique  « de rupture des relations diplomatiques ou de haine contre un État particulier». Il s’agit plutôt de faire en sorte que la souveraineté du Faso soit privilégié; « tout ce que le peuple veut, c’est sa souveraineté, vivre dignement (…) ça ne veut pas dire quitter un pays pour un autre», a-t-il souligné.

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