Burkina-Faso: Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du pays « des Hommes intègres »

Capitaine Ibrahim Traoré: c’est le nom qui défraie la chronique au Burkina, dans la sous-région et dans le monde ces 3 derniers jours. Le militaire de 34 ans qui était jusqu’à présent le chef de corps du régiment d’artillerie de Kaya, dans le nord du Burkina Faso, a renversé le colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, qui a accepté démissionner ce dimanche 02 octobre 2022, à l’issue de longues concertations.

Suite au soulèvement populaire jeudi 29 septembre à Bobo Dioulasso, puis celui des militaires vendredi dans la capitale burkinabè qui ont effectué des tirs et encercler des principales institutions et artères du pays, des  pourparlers ont eu lieu à la présidence de la république pour une passation pacifique du pouvoir. Le Président déchu, tout  comme pour le nouveau maître, Capitaine Ibrahim Traoré, ont privilégié l’intérêt supérieur de la nation, en optant pour le dialogue, évitant surtout un bain de sang, de peur que le pays ne sombre dans un état dans des affrontements sanglants, vue la situation sécuritaire déjà chaotique sous menace terroriste. La CEDEAO, par ailleurs a salué le règlement pacifique de cette crise.

« Je prends note en particulier la décision du Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba de renoncer à ses fonctions de Président du gouvernement de transition du Burkina Faso, afin d’éviter une confrontation violente et un éventuel bain de sang. J’applaudis le peuple du Burkina Faso et invite celui-ci à régler ses différends par le dialogue, et non par la violence » a déclaré le Président bissau-guinéen Umaro Emballo Sissoco, Président en exercice de la communauté.

La CEDEAO a par la même occasion annoncé l’envoi d’une délégation ce lundi dans le pays. Conduite par Suzi Carla Barbosa, Ministre des Affaires étrangères de la Guinée Bissau et Présidente du Conseil des Ministres de la CEDEAO, la mission comprend Mahamadou Issoufou, ancien Président du Niger et Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso et Dr. Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CEDEAO.

La date du 2 octobre 2022 est une date très décisive et marquante dans l’histoire du Burkina-Faso, sur le changement de tête au sommet de l’état. Ibrahim Traoré dans une interview accordée aux confrères de RFI par téléphone, affirme qu’il n’est là que pour expédier les affaires courantes et qu’il n’a pas l’intention de présider la future transition. « Les assises vont désigner un président de la transition » a-t-il déclaré.

Au cours d’une rencontre tenue avec les secrétaires généraux des différents ministères, le nouveau Chef de l’Etat burkinabè, a instruit  d’aller vite dans l’exercice de leurs fonctions en évitant les lourdeurs administratives.  « Nous devons faire en trois mois, ce qui devrait être fait en douze mois… Il faut de rythme, il faut aller vite, il faut abandonner les lourdeurs administratives », a insisté le capitaine, pour qui, l’urgence est à tous les niveaux , de la sécurité à l’action sociale en passant par la santé.

Selon un communiqué rendu public par le MPSR, la chaîne du commandement militaire des Forces Armées Nationales apporte son soutien à la vision du nouveau Président, concernant la défense et la sécurité des populations.

 

Salif

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