Burkina Faso : Industrialisation, le pari ambitieux du président Ibrahim Traoré de métamorphoser l’économique du Pays.

Depuis l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré à la tête du Burkina Faso en septembre 2022, le gouvernement affiche une ambition claire : transformer l’économie nationale par l’industrialisation. Loin des simples déclarations d’intention, les autorités multiplient les projets concrets pour sortir le pays de sa dépendance aux importations et créer des emplois locaux. Une vision qui entend redéfinir l’image du Burkina Faso, longtemps perçu comme un État essentiellement agricole et minier.
Parmi les premières mesures phares, le régime a mis l’accent sur la valorisation des ressources locales. Des unités de transformation de coton, de karité et de tomates ont été lancées, avec pour objectif d’exporter des produits finis plutôt que des matières premières brutes.
Dans le secteur minier, des accords ont été renégociés pour que le Burkina bénéficie davantage de son or, dont il est le 4e producteur africain. Une raffinerie d’or est en construction à Ouagadougou, afin que le pays puisse commercialiser lui-même ses métaux précieux, plutôt que de les voir partir à l’étranger pour y être transformés.
Pour soutenir cette mutation, le gouvernement accélère les investissements dans les infrastructures. Des zones industrielles sont aménagées à Bobo-Dioulasso et à Fada N’Gourma, tandis que des partenariats publics-privés sont encouragés pour moderniser les routes et les réseaux électriques.
L’énergie, un défi majeur, fait l’objet d’une attention particulière. Des centrales solaires et des projets de biocarburants sont développés pour réduire la dépendance aux importations de pétrole et alimenter les usines en électricité stable.
Si les défis restent immenses – financement, sécurité, formation des travailleurs –, la volonté politique semble intacte. Les autorités veulent faire du Burkina Faso un hub industriel en Afrique de l’Ouest, en s’appuyant sur une main-d’œuvre jeune et des ressources sous-exploitées.
Pour le Président Ibrahim Traoré, il ne s’agit pas seulement de stimuler l’économie, mais aussi de restaurer la fierté nationale. « Nous construisons un Burkina où nos enfants n’auront plus à partir à l’étranger pour trouver du travail. Un Burkina qui produit, qui innove, et qui contrôle son destin », a-t-il affirmé lors d’un récent discours.
Avec ces initiatives, le pays espère tourner la page des années d’importation massive et écrire un nouveau chapitre de son histoire économique. Reste à voir si ces ambitions se concrétiseront dans la durée, mais une chose est sûre : la dynamique est enclenchée.
Amen K.