Burkina-Faso: Quand les partenaires se révèlent être source de problème au lieu d’être une solution

Tout comme un être humain, aucun Etat, ne peut vivre ou se développer seul, isolé, sans nouer des relations extérieures. D’où l’importance des partenariats diplomatiques avec d’autres Etats ou institutions internationales. Ces partenaires sont censés permettre aux Pays de se soutenir mutuellement, sur plusieurs plans tels économique, scientifique, humanitaire, culturel, militaire

L’Afrique malade de ses soi-disants partenaires

Toutefois, bon nombre de partenaires qui s’implantent dans les Etats africains sont plus à la recherche de leurs intérêts personnels, au lieu de respecter l’accord d’ une coopération gagnant-gagnant. Et pour satisfaire ces intérêts personnels, ces ennemis des africains, qui se font passer pour des partenaires sûrs, commettent des ignominies, pillent les richesses naturelles des pays dans lesquels ils s’implantent; certains vont jusqu’à ficeler des conflits voire la guerre civile à travers la manipulation de certains citoyens ou communautés.

Etant aussi très doués en duperie, ils s’érigent ensuite en pompier ou bienfaiteur, faisant croire qu’ils apportent leur aide au pays d’accueil pour faire cesser le feu, ou soutenir les populations victimes des affrontements à travers des actions humanitaires. Or, ces opérations et appuis déguisés ne servent de que de moyen pour jeter de l’huile sur le feu. Et pendant que le pays a les yeux rivés sur le combat, ils profitent pour amasser les ressources à leur profit.

La Centrafrique et le nord-Kivu (Congo Kinshasa) sont des exemples palpables des agissements de ces faux partenaires, experts en fourberie.

 Affaire de kidnapping des femmes à Arbinda

Il y’a quelques jours, les médias internationaux informaient l’opinion de l’enlèvement de près de 70 femmes dont des enfants à Arbinda dans le nord du pays. La réaction prompte des forces de sécurité et services de renseignement ont permis non seulement de libérer les otages, mais aussi de découvrir les auteurs et / ou complice de ce rapt de civils sans défense.

Selon les sources sécuritaires burkinabè, les diplomates français et onusiens, en mission au Faso seraient les commanditaires de cette basse besogne qui n’honorent guère leur rang et les institutions qu’ils représentent. Ces révélations laissent perplexes plus d’un. Comment les institutions qui sont censées appuyer l’Etat burkinabè dans sa lutte pour éradiquer le terrorisme en arrivent à collaborer avec les groupes armés? Quelles intentions se cachent derrière ces manigances si ce n’est de révolter le peuple contre les dirigeants?

Les faits aujourd’hui donnent raison aux autorités qui ont acté, fin d’année 2022, l’expulsion de Barbara Manzi et quelques jours plus tard de Luc Hallade.

Le Burkina-Faso s’est inscrit aujourd’hui, dans une lutte acharnée contre les forces du mal et entend se départir des partenaires de mauvaise foi. Ceci afin de préserver la souveraineté et la dignité de la nation. Comme quoi, « si un membre de ton corps ne te permet pas d’avancer, il faut le couper », pour paraphraser un verset biblique.

En outre, le pays a décidé de prendre son destin en main dans la bataille anti-djihadiste. Certes, le pays a besoin de l’appui matériel des partenaires;  mais les dirigeants entendent faire de la guerre un combat patriotique. Car comme le disait feu Thomas Sankara, «l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère».

Armée française, persona non grata au Pays des Hommes Intègres

Par ailleurs, le gouvernement a aussi sommé le troupes françaises, qu’héberge Ouagadougou, de quitter le pays, dans un délai de mois.

Les forces spéciales françaises de l’opération Sabre, sont déployées au Burkina-Faso depuis 2010, soit deux ans avant l’opération Serval au Mali . Il s’agit de la plus vieille opération française ayant dans ses attributions la lutte contre le terrorisme au Sahel. Elle avait été mise en place sans statut officiel sous la présidence de Blaise Compaoré. Leur présence n’a été formalisée qu’en 2018 sous le mandat de Roch Marc Christian Kaboré.

Aujourd’hui ils sont un total 400 hommes  présents dans le nord de la capitale burkinabè. Cependant il leur est reproché leur inactivité ou leur absence criarde sur le champ de la bataille.

Suite à la  demande de « clarifications » qu’exige le Président français Emmanuel Macron, le porte-parole du gouvernement a répondu ce lundi 23 janvier, sur la chaîne nationale RTB. « C’est lié à la volonté, aujourd’hui, des autorités de la transition et de l’ensemble des Burkinabè, d’être les acteurs premiers de la reconquête de notre territoire », a expliqué Jean-Emmanuel Ouédraogo, avant de  préciser qu’ils attendent des pays amis « du soutien surtout sur le plan matériel » pour aider les forces de sécurité.

« Ce que nous dénonçons c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France », a déclaré le ministre, avant d’ajouter:

« Les forces françaises sont basées à Ouagadougou sur la demande du Burkina Faso et de ses autorités. Cette dénonciation est dans l’ordre normal des choses, elle est prévue dans les termes de l’accord militaire ». Il souligne que la dénonciation laissait « un mois à l’autre partie pour accéder à cette requête ».

Nelly

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