Le gouvernement burkinabè a tenu ce mardi 28 février avec l’Union européenne et ses États membres, la 16e session du Dialogue politique. L’événement a été présidé par le ministre d’Etat, Ministre en charge de la fonction publique, Bassolma Bazié, représentant le premier ministre.
Le dialogue politique entre le Burkina Faso et l’Union européenne et ses États membres est un cadre d’échanges qui se tient chaque année, et a plusieurs objectifs. Il s’est agi notamment, d’ évaluer l’état de la coopération entre les deux entités, faire le bilan des engagements pris de part et d’autre, d’analyser l’évolution de la situation sociopolitique et humanitaire du Burkina, en prenant en compte la priorité du gouvernement de la Transition, mais aussi des suggestions faites par l’Union européenne. Ce qui permet d’ aplanir la coopération et à tirer le bénéfice de part et d’autre.
Au cours de la rencontre, la ministre des affaires étrangères, Olivia Rouamba, a présenté les secteurs prioritaires en phase avec la vision du Gouvernement de Transition. « La sécurité et la reconquête du territoire national sont des piliers très prioritaires et les différentes thématiques qui seront abordées doivent principalement prendre en compte ces aspects prioritaires »a-t-elle affirmé.
La cheffe de la diplomatie a rappelé que la question sécuritaire est au cœur de des préoccupations de la Transition, et a fait savoir que le sujet a été au menu d’un entretien en tête-à-tête avec le Directeur général adjoint pour l’Afrique au Service européen pour l’action extérieure.
« Quand j’ai soulevé cet aspect des choses, il n’a pas manqué de relever la question cruciale de la position géographique et géopolitique du Burkina Faso dans la sous-région et il est évident que, bilatéralement, on va échanger, mais la question aussi sous régionale est une question de préoccupation parce que les relations entre le Burkina Faso et ses pays voisins s’inviteront et au-delà la question sous régionale notamment avec la CEDEAO et l’Union Africaine vont inéluctablement s’inviter dans ses échanges », a-t-elle déclaré en assurant que le Burkina est tout disposé et disponible à collaborer franchement sur les secteurs clés qui sont les siens.
Dans son discours lu au nom du premier ministre, le ministre Bassolma Bazié a indiqué que « La situation exceptionnelle que vit mon pays requiert un plan d’action aussi ambitieux et réaliste dont l’implémentation exige un soutien franc, constant et approprié de tous les partenaires et amis du Burkina Faso au nombre desquels, l’UE et ses états membres occupent une place de choix », a-t-il laissé entendre.
Monsieur Bassolma Bazié a alors exhorté les participants au dialogue politique, à mener des réflexions idoines à même de relever les différents défis auxquels font face les braves populations burkinabè.
Le Directeur général adjoint pour l’Afrique au Service européen pour l’action extérieur, Bernard Quentin, a pour sa part relevé que l’UE et le Burkina Faso ont besoin de raffermir leur partenariat. « C’est évident que le programme d’action pour la stabilisation et le développement est déjà un excellent cadre dans lequel nous pouvons travailler. Nous travaillons déjà beaucoup avec le gouvernement burkinabè pour toutes les questions de sécurité, les questions humanitaires et des questions de développement. Nous devons maintenant voir comment nous pouvons améliorer cette coopération »,a-t-il fait savoir.
M. Quentin a exprimé le voeu de voir la Transition en cours avoir du succès dans ce qu’elle s’est proposé elle-même de réaliser et a rassuré de la présence de l’UE aux côtés de la Transition pour la réalisation de tous ses objectifs.