Centrafrique: Le Président de la république installe le comité de rédaction d’une nouvelle Constitution pour le pays
Le Président de la république centrafricaine a mis en place ce mercredi 14 septembre le comité devant travailler sur le texte de 2016 qui n’est plus conforme aux réalités de l’heure, et rédiger le texte de la nouvelle constitution . Le comité est composé d’une cinquantaine de personnalités minutieusement choisies et a trois mois pour sortir un nouveau texte.
Lors de la cérémonie d’installation dudit comité qui s’est déroulée en présence des députés, des membres du gouvernement et des représentants d’institution , le chef de l’Etat a une fois encore réitéré que cette décision de doter le pays d’une nouvelle constitution émane de la volonté du peuple qui l’a exprimé à travers des pétitions, des marches et meetings au lendemain du Dialogue républicain. » Au cours de ces diverses manifestations, des Compatriotes de tous bords se sont interrogés sur l’accessibilité et l’intelligibilité de certaines dispositions constitutionnelles au regard de l’évolution de notre société et ont souhaité une refonte de la loi fondamentale » a t-il soutenu. Rappelant que c’est le peuple qui détient la souveraineté, Touadéra a expliqué sa décision de se plier à ses exigences: « Elu et réélu par le peuple détenteur de la souveraineté nationale au suffrage universel direct, et fidèle à mon engagement républicain, je ne saurais rester insensible à la demande pressante de mon peuple de se doter d’une nouvelle loi fondamentale » a-t-il souligné.
La Constitution en vigueur n’a d’ailleurs mentionné de se dresser contre la voix du peuple: « La Constitution du 30 mars 2016 ne confère ni au président de la République ni à une autre institution le pouvoir de se dresser devant la souveraineté populaire, de limiter ou d’empêcher l’exercice de cette souveraineté. J’ai noté que la majorité de nos compatriotes estime que notre corpus juridique ne doit pas être immuable, il doit s’adapter » a indiqué Touadéra.
Selon certains observateurs, ce message doit inspirer les détracteurs du chef de l’Etat, qui estiment que Touadéra devrait faire fi des revendications et aspirations du peuple pour mener une politique de gouvernance à sens unique . « Quoi de plus normal que d’être un président à l’écoute des compatriotes qui ont jugé bon de demander que soit tournée la page sombre de l’histoire de leur pays qui s’est vu à un moment donné d’écrire un texte dirigé contre les auteurs des troubles et de voir la Centrafrique se doter d’une nouvelle constitution qui reflète l’image d’une nouvelle vision? » s’interrogent les leaders d’opinion éclairés qui soulignent aussi le caractère inclusif du projet.
Le chef de l’Etat centrafricain dans son discours a convié les membres du comité de rédaction d’une nouvelle Constitution de proposer « un nouveau fondement de l’Etat, une norme suprême, une source de légitimité, une nouvelle organisation des pouvoirs publics, reflétant nos us, coutumes, l’évolution de notre société et du monde ».
Fénékami