Colombie : Attaque meurtrière menée contre une patrouille de police
Sept policiers ont perdu la vie dans un attentat à l’explosif survenu ce vendredi 02 septembre dans l’ouest de la Colombie, selon un communiqué du gouvernement colombien. C’est l’attaque visant les forces de l’ordre la plus meurtrière depuis l’élection du président Gustavo Petro.
Le président, ancien guérillero, le premier de gauche de l’histoire de la Colombie a lors des campagnes pré-électorales promis de profonds changements économiques et sociaux, et remporté l’élection présidentielle en juin dernier.
« Je condamne fermement l’attentat à l’explosif qui a tué huit policiers à San Luis, (dans le département de) Huila »,« Solidarité avec leurs familles », a écrit le président colombien sur son compte Twitter, citant un précédent bilan. « Ces actes visent clairement à saboter la paix totale. »
Depuis sa prise de fonctions début août, Gustavo Petro veut mettre en place une politique de « paix totale ». Afin de rompre avec l’ancienne doctrine de « l’ennemi intérieur », il a remplacé le 12 août tout le commandement militaire, police compris.
Le président avait parlé de 8 morts, mais le bureau du procureur a annoncé tard dans la soirée que sept policiers avaient été tués et qu’un autre avait été blessé dans l’attaque.
L’attaque a eu lieu à San Luis dans une zone rurale, située à plus de deux heures de Neiva, la plus grande ville du département de Huila, dans le sud-ouest du pays. Il s’agissait d’un « attentat contre une patrouille de police », a déclaré une porte-parole de la police, précisant que des explosifs avaient été utilisés et que les policiers avaient été tués par des « tirs d’armes à feu ».
Pour l’instant, aucune information sur les auteurs de ces actes n’a été donné. Selon le bureau du procureur, les policiers étaient en train de retourner vers leur caserne à San Luis lorsqu’ils sont tombés dans une « embuscade ».
La Colombie est en proie à de fréquentes attaques meurtrières perpétrées autrefois par les FARC. La situation sécuritaire s’est améliorée ces dernières années dans le pays. L’armée et la police ont maintenant un contrôle du territoire beaucoup plus important qu’il y a environ 15 ans. Toutefois, les attaques armées sont encore menées. Outre les membres dissidents de l’ancienne guérilla des FARC, le mouvement rebelle ELN (plus petit) est toujours actif, et ces dernières années, des bandes criminelles, qui sont également une source d’insécurité, se sont constituées.
Mawussé