Coronavirus : La pandémie en Afrique et ses conséquences.

Les microbes ignorent les frontières et leur transmission a été constante au cours des siècles, pour différentes raisons et avec des cas, ne l’oublions pas, tels que la variole exportée d’Espagne vers les Aztèques, les Incas et les Mayas ; la traite triangulaire des esclaves au XVIIe siècle qui a introduit la fièvre jaune dans le Nouveau Monde en provenance d’Afrique ; ou la syphilis apportée d’Europe, etc. L’évolution et le progrès ne sont donc pas en contradiction avec les voyages transocéaniques du virus, mais, au contraire, contribuent à sa propagation.

En ce qui concerne le continent Africain, la science a tendance à oublier les virus africains, mais les transports et la mondialisation font que ces virus entrent et sortent du continent. « Le meilleur conseil pour l’Afrique est de se préparer au pire et de s’y préparer dès aujourd’hui », a déclaré le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyes, en référence à l’entrée du coronavirus dans cette région du monde. C’est exact, il s’agit d’une entrée du virus importé de différentes régions géographiques.

Rappelons que les six plus importantes en Afrique ont été le VIH-SIDA, les maladies des voies respiratoires inférieures, la diarrhée, le paludisme, la tuberculose et la méningite.

Ces six maladies sont directement liées à de nombreux problèmes dont souffre le continent africain, tels que la famine, la pauvreté, le manque d’éducation (qui inclut également l’éducation sexuelle), la pénurie d’eau et l’eau contaminée ou non potable.

De nombreux pays africains étaient mal préparés pour faire face à l’épidémie d’Ebola qui a éclaté en 2014, et COVID-19 présente un danger bien plus grave car il peut se propager de manière exponentielle, y compris par l’intermédiaire de porteurs asymptomatiques, alors que les gouvernements africains restent limités par la faiblesse des systèmes de santé, les ressources limitées et les contraintes économiques et spatiales qui pèsent sur les mesures de distanciation sociale.

Enfin, depuis que l’Égypte a signalé le premier cas confirmé de COVID-19 en Afrique le 14 février, le 3 mai, le continent africain compte 1 689 décès confirmés et 13 383 guérisons pour 40 746 cas enregistrés, selon le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine. Le nombre de décès sur le continent qui implique un taux de mortalité bien supérieur à la moyenne mondiale.

Robert DAMANO

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