Equateur: Un candidat à la présidentielle froidement abattu dans le nord de la capitale Quito

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En Equateur, un candidat  en lice pour l’élection présidentielle a été assassiné ce mercredi 09 août alors qu’il sortait d’un meeting électoral dans le nord de la capitale Quito. Fernando Villavicencio était l’une des huit personnalités à se présenter au premier tour de l’élection présidentielle et était deuxième en intentions de vote selon les derniers sondages, derrière Luisa Gonzales, une proche de Rafael Correa, qui a présidé le pays entre 2007 et 2017. Suite à l’ assassinat, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence dans le pays.

La semaine dernière, Fernando Villavicencio avait signalé les menaces dont lui et son équipe ont à plusieurs reprises fait objet. Des menaces qui selon lui, étaient adressées, par le chef d’une bande criminelle liée au narcotrafic et actuellement en prison.

« Malgré les nouvelles menaces, nous continuerons de lutter pour les braves gens de notre Équateur », avait alors publié le candidat de 59 ans  sur son compte Twitter, précisant avoir reçu une « menace gravissime » de « alias Fito », leader de la bande « Los Choneros ».

Il était sous protection policière au moment de l’attaque, qui  a également fait neuf blessés, dont une candidate au parlement, deux policiers et un autre mort : un assaillant, abattu par la sécurité, a déclaré le président équatorien, Guillermo Lasso.

Fernando Villavicencio est journaliste de profession à la presse locale principale, El Universo. Il est connu pour ses enquêtes sur les personnalités publiques et est décrit comme un  fervent dénonciateur de la corruption, de la mal gouvernance et de l’injustice.

Selon certains observateurs, le destin de l’ancien président équatorien Rafael Correa est  étroitement lié à celui de la victime. Car c’est à la suite d’une enquête de Fernando Villavicencio, à l’époque où celui-ci était encore journaliste, que Rafael Correa a été condamné à huit ans de prison pour corruption mais par contumace puisque l’intéressé est exilé en Belgique.

Plus récemment, en tant que député, il s’était attaqué à l’actuel président Guillermo Lasso pour une affaire de corruption présumée. Enfin, il y a quelques jours, il avait dénoncé des irrégularités dans des contrats publics permettant l’attribution de 21 puits de pétrole à des entreprises étrangères.

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