Hausse subite des prix de la viande

Comme tous les pays du monde, le Madagascar connaît une crise économique sans précédent. Les malgaches subissent l’inflation des prix des denrées alimentaires et autres produits de première nécessité dont la viande.

Après le riz, le savon, le charbon ou le carburant, c’est au tour de la viande de connaître une hausse des prix substantielle. Dans la capitale, la plupart des petites boucheries de rue ont été contraintes de modifier leurs tarifs : +15% d’augmentation environ. Une situation qui vient aggraver davantage le quotidien des malgaches qui tirent déjà le diable par la queue. Certains d’entre eux sont obligés restreindre leur façon de manger.

Un commerçant de la boucherie de Tanjona, habituellement très prisée, voit ces derniers jours le nombre de ces clients réduits. La mévente s’est davantage accentuée en ce début du mois de septembre, « les gens avaient l’habitude d’acheter 1 kilo, explique le vendeur. Maintenant, ils me demandent des quarts de kilo ou des moitiés de quart de kilo. Moi, je n’ai pas encore augmenté mes prix parce que ma clientèle a déjà tellement diminué, que je ne veux pas perdre celle qui me reste. Mais tôt ou tard, je vais devoir m’y résoudre »

Certaines ménagères sont obligés de parcourir des kilomètres pour aller faire les provisions dans les boucheries qui pratiquent les meilleurs tarifs en fonction des morceaux qu’on peut se permettre d’acheter.

A Madagascar, sauf rares exceptions, la viande est produite localement. D’après plusieurs bouchers interrogés, si son prix a brusquement augmenté la semaine passée, c’est en grande partie dû aux hausses des coûts enregistrés en début de chaîne : augmentation du tarif des papiers d’identité des bovidés mais aussi et surtout augmentation du prix de l’essence utilisée par les transporteurs pour acheminer les bêtes aux abattoirs de la capitale.

Andrianina