Togo : Faure Gnassingbé, artisan d’une solution africaine à la crise dans l’Est de la RDC

Lomé a accueilli, samedi 17 mai 2025, une réunion de haut niveau des co-facilitateurs de l’Union africaine (UA) engagés dans la résolution de la crise persistante dans l’est de la République démocratique du Congo. Présidée par Faure Gnassingbé, Président du Conseil togolais et nouveau médiateur désigné de l’UA, cette rencontre marque une étape décisive dans la quête d’une paix durable dans la région des Grands Lacs.

Autour du chef d’État togolais, plusieurs figures majeures de la diplomatie africaine, anciennes et actuelles, ont répondu présentes : Olusegun Obasanjo (Nigeria), Uhuru Kenyatta (Kenya), Mokgweetsi Masisi (Botswana), Catherine Samba-Panza (Centrafrique) et Sahle-Work Zewde (Éthiopie). Ensemble, ils ont travaillé à l’harmonisation des approches pour restaurer la stabilité dans une zone marquée par des tensions prolongées entre Kinshasa et Kigali.

Les discussions ont porté sur la nécessité de renforcer la cohérence entre les différentes médiations en cours, qu’elles soient portées par des acteurs africains ou par des partenaires internationaux. Les co-facilitateurs ont insisté sur l’importance d’une coordination étroite avec la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ainsi qu’avec des pays partenaires comme le Qatar et les États-Unis.

La désignation de Faure Gnassingbé, officialisée le 12 avril dernier après le retrait de João Lourenço, président de l’Angola, est un signal fort de confiance accordée au Togo par l’Union africaine. Le président togolais a désormais pour mission délicate de relancer les pourparlers entre la RDC et le Rwanda, sur fond de tensions accrues autour du groupe armé M23, que Kinshasa accuse de liens avec Kigali.

Par son engagement, Faure Gnassingbé s’inscrit dans une tradition de diplomatie discrète mais active, portée par le Togo ces dernières années. Son rôle actuel pourrait bien marquer un tournant dans la gestion africaine des conflits africains, à travers une médiation basée sur l’écoute, la concertation et la souveraineté des solutions.

Amen K.

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