UA : 140 millions de dollars récoltés pour faire face aux crises humanitaires
Toute la journée, les discours des chefs d’État ont porté sur les causes des multiples défis auxquels fait face le continent. Parmi ces défis, les crises humanitaires, dont les causes profondes sont les conflits armés. S’y ajoute aujourd’hui, le terrorisme, l’extrémisme violent, le changement climatique et leurs corolaires les inondations prolongées et la sécheresse. Un ensemble de facteurs qui provoquent souvent des déplacements de populations.
Pour juguler ces défis, gouvernements et donateurs ont renouvelé leur engagement pour la cause en mettant la main à poche. Plaidoyer et sensibilisation des partenaires ont permis de faire une bonne moisson financière de 140 millions de dollars sur un besoin de 14 milliards de dollars pour prendre soin des déplacés et réfugiés.
À la tribune, la Commissaire de l’Union africaine à la Santé, aux Affaires humanitaires et au développement social, Minata Samaté Sessouma, ne retient pas son émotion et sa satisfaction : « J’ai pu voir la volonté et l’engagement des chefs d’État et de gouvernement africains à trouver des solutions africaines aux problèmes africains. On a eu des donations, des contributions pour nous permettre de mener à bien l’action humanitaire. »
Satisfaction aussi pour l’hôte du sommet, Theodoro Obiang Nguema Mbasogo. Il a insisté pour mettre rapidement en œuvre les décisions du sommet. Parmi celles-ci, l’opérationnalisation d’une agence humanitaire panafricaine.
Ce samedi s’ouvre un deuxième sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine à Malabo sur les terrorismes, l’extrémisme violent et les changements anticonstitutionnels de gouvernement. Pourquoi ce sommet et que faut-il attendre ?
De son côté, Human Rights Watch appelle les dirigeants à faire le lien entre instabilité juridique et crise sécuritaire, et surtout à lutter contre l’impunité des forces de sécurité qui accompagne souvent la réponse militaire aux groupes terroristes, et leur sert, ce faisant, de moyen de recrutement. La Burundaise Carine Kaneza Nantulya est la directrice du plaidoyer pour l’Afrique à Human Rights Watch. Elle explique le point de vue de l’ONG.
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