Venezuela: Nicolas Maduro, officiellement candidat à la présidentielle de juillet prochain
Nicolas Maduro, le président sortant du Venezuela, dépose ce lundi 25 mars sa candidature devant le Conseil national électoral (CNE) en vue de sa réélection. L’opposition, unie derrière Maria Corina Machado, porte un doigt accusateur sur le président sortant, lui reprochant d’empêcher les autres candidatures d’émerger et de contrôler l’ institution organisatrice des élections. Toujours dans l’hésitation, l’opposition ne sait pas encore si elle pourra présenter un candidat pour l’élection présidentielle du 28 juillet.
Au Venezuela, le délai pour l’inscription des candidats qui convoitent le fauteuil présidentiel prend fin ce lundi 25 mars. Tandis que neuf candidats se sont déjà inscrits, l’actuel président, Nicolas Maduro, doit s’inscrire aujourd’hui. Toutefois, le doute persiste quant à la candidature de la principale meneuse de l’opposition, remplaçante de Maria Corina Machado interdite de se présenter.
En déposant sa candidature en grande pompe pour un troisième mandat de six ans, Nicolas Maduro entend ainsi faire une démonstration de force. Des milliers de partisans, encadrés par un important dispositif sécuritaire, devraient l’accompagner au CNE.
« Ici, il n’y a qu’un seul destin : la victoire du peuple. […] Quoi qu’ils (l’opposition et ennemis) fassent, quoi qu’ils disent, ils n’ont pas pu et ne pourront jamais nous battre », a lancé semaine dernière, le Chef d’Etat, se réclamant héritier du socialisme d’Hugo Chavez.
La meneuse de l’opposition, Maria Corina Machado, a remporté haut la main les primaires de la coalition Plateforme unitaire démocratique (PUD) et semble être à même de rallier l’ensemble de l’opposition. Mais elle a été déclarée inéligible, car accusée par le pouvoir de Maduro de corruption et de soutenir une invasion étrangère du pays. Des accusations qu’elle a toujours niées.
Corina Yoris, encore inconnue du grand public il y a quelques jours, qui a été désignée pour représenter l’opposition lors du scrutin présidentiel, en remplacement de Maria Corina Machado .
Tout le week-end, les tentatives pour inscrire sa remplaçante ont échoué, tandis que le délai pour cette démarche se termine aujourd’hui. Suite à ce blocage imposé par l’organe électoral jugé partial, l’opposition dénonce une stratégie des autorités pour empêcher une véritable représentation des opposants lors du scrutin du 28 juillet prochain.