Mali : Riziculture, une reprise prometteuse malgré les défis sécuritaires et climatiques
Le Mali renoue avec l’espoir rizicole. Selon un récent rapport du département américain de l’Agriculture (USDA), la campagne 2025/2026 devrait enregistrer une hausse de 8% de la production de paddy, atteignant 2,96 millions de tonnes. Cette projection optimiste, portée par l’extension des surfaces cultivées (850 000 ha) et l’amélioration des conditions climatiques, témoigne de la résilience d’une filière stratégique qui couvre déjà 80% des besoins nationaux.
La précédente campagne (2024/2025) avait été marquée par un recul de 13% des superficies récoltées, plombée par les inondations, les difficultés d’accès aux intrants et l’insécurité persistante dans les bassins producteurs de Gao (-56%), Mopti (-35%) et Koulikoro (-20%). Malgré ces obstacles, l’engagement de l’État porte ses fruits.
Le Mali mise sur l’innovation avec son Programme National de Riziculture Intensif (PN-SRI), doté de 24 millions $. Cette initiative vise à booster la production de 83% pour atteindre l’autosuffisance. « Le riz n’est pas juste une culture, c’est un pilier de notre souveraineté alimentaire », souligne un responsable du ministère de l’Agriculture.
En attendant cet objectif, les importations devraient légèrement augmenter à 500 000 tonnes (+5%), une hausse contenue grâce aux progrès locaux. Preuve que même dans un Sahel sous tension, la politique agricole malienne trace son sillon.
Entre changements climatiques et insécurité, la route vers l’autosuffisance reste semée d’embûches. Pourtant, la détermination des riziculteurs et le soutien étatique laissent entrevoir un avenir où le Mali pourrait transformer son or blanc en véritable richesse nationale.
L’objectif affiché à travers cette initiative est d’augmenter la production locale de riz paddy de 83 %, pour atteindre 5,5 millions de tonnes à terme. En attendant, le pays doit recourir aux importations pour combler son déficit de production.
Amen K.
