Afrique de l’ouest: Le Burkina, le Mali et le Niger claquent la porte de la CEDEAO

CEDEAO

La Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) perd trois de ses membres. Dans un communiqué conjoint en date de ce 28 janvier, le Capitaine Ibrahim Traoré, le colonel Assimi Goîta et le Général Abdourahamane Tiani respectivement Présidents des transitions du Burkina, du Mali et du Niger annoncent leur décision de se retirer de l’organisation ouest africaine, « avec effet immédiat », dont il ne juge plus l’appartenance utile. Ceci au regard d’un certain nombre d’incohérences de la part de l’organisation et d’une attitude devenue « une menace pour ses Etats membres et ses populations dont elle était pourtant censée assurer le bonheur.  

Les Etats de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ne sont plus membres de la CEDEAO. A travers une note signée de leurs porte-paroles, le Burkina, le Mali et le Niger énumèrent un certain nombre de facteurs ayant conduit à cette décision.

Pour ces trois pays dont leurs anciens Chefs d’Etat ont été co-fondateurs en 1975 de la CEDEAO, l’institution a tourné le dos à ses idéaux que sont la solidarité, la fraternité, le développement, l’entraide et la paix. Devenue une organisation au service des puissances impérialistes, elle a été incapable « d’apporter assistance à nos Etats dans le cadre de notre lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité », regrettent les transitions.

La goutte d’eau qui fait déborder le vase, selon les 3 pays, ce sont les sanctions inhumaines et dégradantes prises à leur encontre lorsqu’ils ont décidé de prendre leur destin en mains. « Elle a adopté une posture irrationnelle, et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables, en violation de ses propres textes » , précise le communiqué, auquel est jointe la liste des sanctions prévues par les textes de la CEDEAO, en cas de non-respect des obligations.

De ce fait, les trois pays sahéliens « prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest ».

Par ce départ de ces  3 membres importants, qui intervient après le retrait de la Mauritanie en 2000, la CEDEAO se voit réduite maintenant à 12 Etats membres. De quoi mettre en question l’avenir de l’organisation.

Rama POLE

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