L’ANC secouée par des affaires de corruption...

A quelques semaines de la tenue d’un scrutin interne qui aura lieu en mi-décembre, afin de déterminer celui qui conduira le parti lors des élections nationales de 2024, le Congrès national africain (ANC) a rassemblé en fin semaine dernière au cours d’un congrès de 3 jours, les membres de son conseil exécutif .

Au menu de la réunion, des débats houleux sur l’avenir de la formation. Le président en exercice de l’ANC, Cyril Ramaphosa, est de plus en plus contesté, suite à sa mise en cause dans l’affaire de Phala-Phala, du nom de sa ferme où a été dérobé de l’argent liquide.

Le président n’en a fait aucune mention dans son discours de clôture, dimanche soir, alors que le scandale de Phala-Phala était sur toutes les lèvres lors de cette grande réunion de l’ANC. Les plus ardents opposants de Cyril Ramaphosa ont réclamé sa mise en retrait, alors que la commission d’intégrité du parti n’a pas encore rendu ses conclusions sur cette affaire.

Le chef de l’État, chantre de la lutte anticorruption lui-même, est jusqu’à présent resté très silencieux sur la plainte déposée en juin 2022 par l’ancien chef des services de renseignements, qui l’accuse d’avoir caché en 2020 un cambriolage et un vol de plusieurs millions de dollars en liquide dans sa ferme.

Notons que Cyril Ramaphosa n’est pas le seul à être visé par une enquête de son parti. L’un de ses principaux concurrents, l’ancien ministre de la Santé, Zweli Mkhize, pourrait aussi être mis en difficulté, suite à des soupçons de corruption en lien avec la lutte contre le Covid-19.

Malgré ces dossiers compromettants et leur sort encore en suspens, les deux hommes restent pour l’instant favoris du scrutin, face aux deux autres candidates déclarées, Lindiwe Sisulu et Nkosazana Dlamini-Zuma. Ces dernières manquent de soutien au sein des branches régionales de l’ANC.

Grace