Burkina-Faso: La Coordination nationale de lutte contre la fraude intercepte plus de 1500 sacs de riz fraudé

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Les commerçants trichent sur la provenance des riz qu’ils commercialisent, afin de spéculer sur les prix . A l’issue d’une enquête, la Coordination nationale de lutte contre la fraude a mis la main cette semaine à Houet (région des Hauts-Bassins),  sur une importante quantité de sacs de riz fraudé. Le résultat de l’enquête a fait l’objet d’une conférence de presse tenue ce vendredi 16 février 2024, à Bobo Dioulasso. 

Près de 1 640 sacs de riz de 50 kg. C’est la quantité de riz saisis par la Coordination nationale de lutte contre la fraude qui estime sa valeur à plus de 47 millions de FCFA, qualifiant la pratique de fraude d’une « extrême nuisance » portant sur le riz produit localement . Face à la presse, l’organe a expliqué le mode opératoire de ces commerçants fraudeurs qui consiste dans un premier temps, à acheter le riz local, notamment le riz produit dans le Kénédougou, la Léraba et la Comoé. Ensuite ils le reconditionnent dans des emballages préalablement estampillés aux mentions du riz importé.

La manœuvre vise à tromper les consommateurs sur la provenance du riz, c’est-à-dire faire le faire passer  pour du riz importé afin de renchérir les prix. Alors que le sac de 50kg du riz local est au prix de 23 000 francs CFA, les mis en cause, une fois  l’emballage changé , le vendent  à 24 000 francs ou plus, sur tout le territoire national.

Cette pratique «  impacte non seulement, négativement le coût de la vie au Burkina mais également, l’initiative présidentielle lancée sous la clairvoyance du président de la transition », a déploré Dr Yves Kafando, le coordinateur de la CNLF.

M. Kafando a aussi exposé le deuxième cas de fraude qui porte sur le riz portant la mention « Vente interdite », subventionné par le gouvernement et destiné aux cantines scolaires. Les commerçants véreux obtiennent ce riz à des coûts très réduits grâce au gouvernement burkinabè et l’exploitent de la même manière, c’est-à-dire en transversant dans des sacs préalablement estampillés, afin de pouvoir le vendre allègrement sur le marché. « Un véritable cas pratique d’enrichissement illicite dont certains de nos concitoyens sont passés maîtres », dénonce Dr Kafando.

Selon le coordonnateur, trois cas de flagrant délit ont été constatés pour son organisation.

Pour stopper ces genres de fraude, M. Yves Kafando a appelé  les uns et les autres à l’intensification de la collaboration. Il assure une fois encore de l’engagement de son organisation à maintenir la pression sur les fraudeurs.

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