Burkina-Faso: Renforcement de l’axe Ouagadougou-Bamako/ Apollinaire Kelyem de Tambèla en visite au Mali

Me. Apollinaire Kelyem de Tambèla a effectué une visite d’amitié et de travail du 31 janvier au 1er février au Mali. Au cours de ce séjour de 48 heures, le Chef du gouvernement burkinabè a abordé avec son homologue malien Choguel Kokalla Maïga, la question de la lutte anti-djihadiste qui nécessité un renforcement de la coopération entre leurs deux états.

Selon le premier ministre burkinabè, l’une des raisons de son déplacement à Bamako s’explique par la nouvelle dynamique du Mali depuis l’arrivée au pouvoir du Président Assimi Goïta, qui a fait de son pays  « une locomotive en Afrique noire » :« C’est une vraie révolution, même si on ne le dit pas. Vous nous avez inspirés au Burkina Faso. Vous avez montré que c’est possible. L’une des raisons qui explique ma visite au Mali, c’est que nous avons constaté que pendant longtemps, nous avons passé le temps à regarder ailleurs, alors que souvent, les solutions sont juste à côté de nous », peut-on lire sur la page officielle de la Primature du Burkina Faso.

L’union fait la force. Pour cela, Me Joachimson de Tambèla a exprimé sa volonté de la consolidation des relations économiques entre le Burkina et le Faso, produisant tous deux de l’or, du coton et du bétail: « Nos devanciers ont tenté des regroupements, comme la Fédération du Mali, qui malheureusement n’a pas duré. Mais, ils ont montré la voie. Avant même d’être Premier ministre, j’avais fait des articles et des propositions pour ce que j’appelais la constitution de la Fédération du Sahel. Le Mali est un grand producteur de coton, de bétail et d’or. Le Burkina Faso aussi produit du coton, du bétail, de l’or. Tant que chacun va regarder ailleurs, nous ne pesons pas tellement. Mais si vous mettez ensemble la production de coton, d’or et de bétail du Mali et du Burkina Faso, ça devient une puissance », a souligné l’autorité burkinabè.

Me Apollinaire de Tambèla, est confiant que cette fois-ci, le collaboration qu’il propose ne sera plus un feu de paille, si chacun met de côté, les intérêts personnels. « Nous pouvons trouver la méthode et la voie, pour aller ensemble, sans risque de dissociation. Nous pouvons constituer une fédération souple, qui peut aller en se renforçant et en respectant les aspirations des uns et des autres. C’est un chantier que nous devons essayer de tracer », a-t-il suggéré.

En rappel, le Président Ibrahim a rendu une visite le 02 novembre dernier, à son homologue Assimi Goîta. Dès lors, la coopération entre les deux pays ( ayant pour défi commun le combat contre le djihadisme) s’est renforcée. « Le destin des nations se joue souvent dans des périodes charnières comme celui des hommes. (…) Nous sommes prêts à partager notre expérience, nos idées, et nous enrichir des idées et des expériences des autres, surtout de nos frères avec lesquels nous avons les mêmes objectifs. Cet objectif, est que nous ne sommes contre personne, mais nous sommes d’abord pour nos pays », a réffirmé Choguel Kokalla Maïga.

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