Centrafrique : Professeur Faustin Archange Touadéra, le Président rassembleur

La République Centrafricaine est un pays qui a longtemps souffert de soubresauts répétés sur le plan politique, marqué par de nombreux coups d’Etat (5 au total et aussi des tentatives avortées) qui ont plongé le pays à plusieurs reprises dans des troubles et crises aiguës. L’arrivée du Professeur Faustin Archange Touadéra à la tête de l’Etat est considéré par la majorité des centrafricains comme un événement salutaire pour le pays car, étant le deuxième président qui a accédé démocratiquement à la magistrature suprême après Ange Félix Patassé en 1993.

Bien avant son élection à la tête du pays, ce professeur de Mathématiques s’est affiché neutre par rapport aux différentes formations et groupes qui s’opposaient à travers des conflits qui n’ont fait qu’aggraver la situation déjà chaotique. Il sied de rappeler que pour cela, il s’est présenté aux élections de 2015 en tant que candidat indépendant. Un choix qui a certainement milité pour sa victoire, les centrafricains aspirant eux-mêmes à être dirigés par un leader qui incarne l’unité nationale, loin des trois principaux partis qui s’interposaient parfois de façon déplorable pour prendre les rênes du pays.

Le discours qu’il a prononcé le 30 mars 2016 lors de son investiture en dit long: « mes chers compatriotes, cette consécration est la vôtre. Cette investiture est votre victoire : la victoire du peuple centrafricain ! Je me sens également animé par un sentiment de gratitude envers le monde entier qui a fait preuve d’un formidable élan de solidarité pour le retour à l’ordre constitutionnel normal. Il nous revient de tourner définitivement cette page sombre d’une partie de l’histoire de notre pays et de nous retourner résolument vers l’avenir avec la détermination de relever la République Centrafricaine.

Nous nous devons de faire de la République Centrafricaine un pays uni, en paix tourné vers le développement», a-t-il relevé avant de poursuivre : «J’en viens à la question de la réconciliation et la cohésion nationale. Nous avons besoin aujourd’hui, plus qu’hier, de nous retrouver pour reconstruire notre mère patrie…. A tous les fils et les filles de ce pays, je lance un message solennel à la réconciliation et à la cohésion nationale sans lesquelles aucun développement n’est possible. Rassembler, c’est la vocation de la République. Nous l’assumerons avec patience et acharnement à travers un programme de cohésion sociale.. . Rassembler, c’est aussi le rôle de chaque Centrafricaines et de chaque Centrafricain. Que chacun fasse l’effort d’aller vers l’autre, de lui accorder sa confiance et son pardon. ».

Joignant le geste à la parole dès sa prise officielle de fonction, le président de la république a formé un gouvernement de large ouverture. C’est ainsi qu’il a tendu la main à une quinzaine des anciens membres du l’exécutif de François Bozizé bien qu’ils n’appartiennent pas à son clan en les reprenant comme ministres et même à ses concurrents lors des élections afin de bâtir ensemble une nation unie et soudée.

Cette volonté d’unir et de réconcilier tous les centrafricains divisés par des conflits interethniques et interreligieux s’est également traduite à travers des réunions, des campagnes de sensibilisation, des cadres de dialogue, des appels à la recherche de solutions pacifiques, des voyages à la rencontre des artisans de la paix qu’il n’a cessé de multiplier tout au long de son premier quinquennat. Ces différentes actions et efforts ont suscité l’admiration aussi bien des centrafricains que de la communauté internationale qui n’a ménagé aucun effort à soutenir sa vision. En rappel, lors de son tout premier voyage en tant que président de la République qui l’a conduit au Vatican en avril 2016, le Saint-Siège, déjà engagé dans le pays, a souhaité que « la communauté internationale continue à soutenir le développement du pays » pour la consolidation de la paix et dans le domaine humanitaire.

La réconciliation et l’unité ne peuvent être effective sans le désarmement et la réinsertion des fils du pays engagés dans les groupes rebelles. Fort de ce constat, le visionnaire Touadéra a signé le 6 février 2019 un accord de paix avec 14 groupes armés à Khartoum au Soudan un accord de paix dans lequel les parties s’engagent à renoncer aux recours aux armes pour régler leurs différends.

Cette quête permanente de la cohésion sociale a conduit à l’organisation en mars 2022 du dialogue républicain, afin de mettre un terme à la crise qui secoue le pays. Un dialogue pour ramener la paix et la sécurité qui sont des facteurs primordiaux pour sortir la Centrafrique des sentiers battus et se tailler enfin une place parmi les grandes nations. Le chef de l’Etat l’a réaffirmé dans son discours le 12 août dernier à l’occasion de la commémoration du 62è anniversaire du pays. « La République Centrafricaine, notre pays, a un passé peu reluisant, un présent difficile, mais un avenir radieux. Nous devons regarder dans le miroir du passé pour identifier les atouts à consolider et les erreurs à corriger. Nous devons surtout nous emparer du présent pour construire un avenir meilleur. » a-t ’il indiqué.

Cet esprit d’ouverture, d’équipe et de disponibilité à prôner la multiplication et non la division, l’amour et non la haine, dont a toujours fait preuve Faustin Archange Touadéra, mérite d’être soutenu et nécessite l’implication de tous, pour la stabilité, le développement et la prospérité de la Centrafrique dans tous les domaines.

Mawussé

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