Guinée-Equatoriale: Elections générales du 20 novembre/ l’opposition dénonce les irrégularités

Ce dimanche 20 novembre, les équato-guinéens en  âge de voter se sont rendus dans les urnes dans le cadre des élections municipales, sénatoriales et présidentielle. 427.661 de citoyens ont été convoqués dans près de 3 000 bureaux, pour départager les 3 candidats en lice: le président sortant Teodoro Obiang Nguema Mbasogo qui brigue un sixième mandat après 43 ans au pouvoir, Andres Esono, Secrétaire général de la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) et  Buenaventura Monsuy Asumu, patron du Parti de la coalition sociale-démocrate (PCSD).

Les équato-guinéens aspirant à l’alternance espèrent à travers ces élections un changement de tête au sommet de l’état et aussi avoir un pouvoir législatif multicolore.

Cependant, comme à l’accoutumée, beaucoup d’ irrégularités ont été enregistrées dans plusieurs bureaux de vote au cours du scrutin de ce dimanche. Le candidat de l’opposition, soutenue par la communauté internationale attribue ce désordre organisé au parti au pouvoir.

Andres Esono qui a exercé son droit et devoir civique dans le quartier d’Alcaide à Malabo,  est le seul véritable parti opposant autorisé dans ce pays dictatorial. Il crie haro sur le régime en place qui a orchestré un système de fraude ça et là dans le pays. Lesquelles mettent une fois en cause la crédibilité des scrutins.

« Depuis sept heures du matin (06h00 GMT), mon téléphone n’a pas cessé de recevoir des plaintes des quatre coins du pays. Il y a des fraudes, des irrégularités, des votes publics. Et les présidents de séance, qui votent pour les autres. C’est la tendance générale dans toute la région continentale, même dans la ville de Bata« , la ville la plus peuplée du pays, s’indigne t-il dans des déclarations rapportées par la télévision publique de Guinée équatoriale TVGE.

« Le peuple n’est pas autorisé à voter librement », a poursuivi le chef de l’opposition, alléguant que « des fraudes massives ont lieu, encore pires que lors des occasions précédentes« .

Esono a souligné que « ce n’est pas un vote secret, comme le dit la loi, c’est un vote public. En d’autres termes, le parti au pouvoir donne l’ordre aux citoyens d’enfreindre la loi. Et ils veulent rester au pouvoir par la force ».

« Là où ils nous laissent voter, nous allons gagner. Voyons s’ils nous laissent voter. Et c’est ce que je demande, qu’ils nous laissent voter librement. Je ne demande pas plus« , a souligné le secrétaire général du CPDS, en prévenant ses compatriotes que « c’est votre chance » de « prendre une décision sur votre avenir« .

La CORED, coalition de 20 partis politiques et associations équato-guinéennes de la diaspora, qualifie pour sa part les élections de ce 20 novembre de « coup d’état ».

Obiang, 80 ans, le plus ancien chef d’état en exercice, après s’être rendu au bureau de vote ce dimanche, s’est dit « confiant » que son parti remportera la « victoire » aux urnes. Certains leaders d’opinion estiment que cette sérénité vient du fait qu’il est confiant en la machine à fraude qui a déjà tout mis en marche pour tourner les choses à son avantage.

Depuis son indépendance de l’Espagne en 1968, la Guinée équatoriale est considérée par les organisations de défense des droits de l’homme comme l’un des pays les plus répressifs et les plus corrompus au monde.

Raquel

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