Guinée-Equatoriale: La campagne électorale met à nu le jeu de maquillage des Nguema

La campagne électorale se poursuit en Guinée-Equatoriale. Le PDGE et ses premiers responsables, en vrais  beaux-parleurs promettent, comme à l’accoutumée, ciel et terre à leurs concitoyens, non sans avoir dressé un « bilan impeccable  » de la gouvernance de Teodoro Obiang. Connus comme des diffuseurs de paroles mielleuses pour conquérir l’électorat, le parti présidentiel a brandi les avancées enregistrées par le pays ces dernières années, en mettant surtout un accent particulier sur les infrastructures routières rénovées ou  édifiés dans le pays.

Toutefois, en dehors des principales grandes villes de la Guinée-Equatoriale  ( très médiatisées d’ailleurs à escient), le reste du pays, notamment les banlieues, les zones semi-urbaines et  rurales sont complètement négligées. Or ces zones abritent la majorité de la population qui ne peut soit s’offrir le luxe des habitations des grandes villes soit pour leurs activités économiques.

Au cours de son déplacement, la direction de la campagne de Teodoro Obiang a éprouvé d’énormes difficultés pour accéder à certaines localités qui ne reçoivent la visite des dignitaires du régime qu’en période électorale. Des difficultés dûes au mauvais état des routes devenues impraticables. La délégation a dû même abandonné son déplacement dans certains villages.

Outre le manque déplorable de routes dignes de ce nom, une enquête des Nations Unies révèle qu’en dépit de la hausse exceptionnelle du revenu national au cours de la décennie 2000, la pauvreté n’a pas diminué en Guinée équatoriale. « 76,8% de la population est pauvre, ce qui correspond à un coefficient de pauvreté de 66,4% des ménages »13… la pauvreté affecte particulièrement les jeunes de 15 à 24 ans, la pauvreté est plus marquée dans les milieux ruraux » précise l’enquête. La misère dans laquelle croupit des populations au fil des années s’accentue. Elle s’est empirée ces derniers mois par le niveau d’inflation sans précédent atteint dans le pays.

Au même moment, la famille Nguema et les barons du régime continuent par amasser des fortunes à travers la vente des gisements exploités du pays. Cependant, le peuple, sont constamment affligé et brimé, est contraint de feindre l’allégresse au cours de cette campagne électorale et de ne afficher son dégoût du pouvoir quadragénaire.

 

Pedro

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