Israël: Cas de suicide en hausse au sein des forces armées/ les associations dénoncent l’inaction de l’Etat

suicide

En Israël, les cas de suicide au sein de l’armée de défense nationale deviennent de plus en plus récurrents. Ce fléau a pour cause, le syndrome de stress post-traumatique (TSPT) dont souffrent les militaires après leur service. Courant août dernier, deux anciens soldats de Tsahal ont mis fin à leur jour en l’espace de 48 heures. Face à cet énième cas, plusieurs leaders d’opinion et associations sont montées au créneau pour dénoncer la nonchalance de l’Etat de prendre ce problème à bras le corps.

Selon plusieurs rapports, le suicide est l’une des principales causes de décès au sein de l’armée. Au moins de 14 soldats qui se sont donnés la mort en 2022, contre 11 en 2021

Alors que cette situation qui prend des allures inquiétantes au sein de l’armée, l’inaction du gouvernement l’est encore plus.

Le gouvernement a mis en place une équipe chargée de formuler des plans pour améliorer les procédures concernant la reconnaissance et le traitement des anciens combattants souffrant du syndrome de stress post-traumatique (TSPT), entre autres maladies mentales, après les deux cas de suicide d’anciens soldats enregistrés en août. Mais ces mesures sont insuffisantes face à l’ampleur du fléau.

Oren Or Bittoun est le responsable d’une association qui accompagne les soldats souffrant de cette pathologie après leur service. Dans un entretien  télévisé récent, il fustige l’attitude passive du gouvernement. « Ce n’est pas normal que l’Etat nous envoie combattre, affronter les terroristes, et nous laisse seuls lorsque nous revenons du front »

Selon lui,  » le syndrome de stress post-traumatique (TSPT) ne peut pas être détecté au premier regard comme une amputation du bras ou la jambe. C’est un handicap psychologique ».

« Le souci est que ce symptôme est explosif, il peut se déclencher à tout moment et avec lui le souhait de mourir. Le moindre accident pour déclencher le pire : bruit d’explosif dans la rue, odeurs ou tout ce qui peut rappeler son service militaire », souligne M. Bittoum, qui a déjà essayé lui aussi de se tirer une balle dans la tête.

 « Chaque suicide d’ancien soldat est une catastrophe pour l’Etat »,  ajoute le chef d’association.

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