Mali : Un mandat d’arrêt vise des anciens ministres
Il « fait suite à l’ouverture par la chambre d’instruction de la Cour suprême du Mali d’une information judiciaire sur les faits qualifiés de crime de faux et d’usage de faux, d’atteinte aux biens publics et de complicité de ces infractions, faits liés à l’affaire du marché public dit Paramount », indique le communiqué de la Cour suprême.
Ce marché « s’inscrit dans la mise en œuvre de la loi d’orientation et de programmation militaire ainsi que de la loi de programmation pour la sécurité intérieure », selon la même source.
Les faits présumés sont survenus en 2015 sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta, désormais décédé.
L’ancien ministre Mamadou Igor Diarra affirme que lors de son dernier séjour au Mali en mars, il s’est « spontanément rendu auprès de certaines autorités afin de leur notifier (sa) disponibilité sur tout dossier » judiciaire le concernant, dans un communiqué transmis mercredi à l’AFP. Mamadou Diarra, actuellement responsable en Afrique centrale de Boa Groupe, filiale du groupe bancaire marocain Bank of Africa BMCE, dit avoir « décidé de confier la défense de (ses) intérêts à (ses) conseils ».
Dans un communiqué en date du 1er août, l’ancien ministre Boubou Cissé se dit « déterminé à laver (son) honneur ». Il affirme qu’« au moment de la conclusion de ce marché en octobre 2015 », il était en charge du ministère des Mines, « donc étranger à la conclusion de ce marché ».
Boubou Cissé ajoute n’avoir « jamais cherché à fuir (ses) responsabilités ou à échapper à (ses) devoirs de justiciable pour autant que la justice de notre pays demeure indépendante et impartiale ».
Toujours dans un communiqué publié le 1er août, l’ex-ancien ministre Tièman Hubert Coulibaly affirme que « si la justice malienne devait rechercher à situer ma responsabilité dans le cadre d’une quelconque information judiciaire, elle a la latitude de procéder au moyen d’une commission rogatoire à laquelle je m’engage à répondre prestement ».
En mars, l’ancien Premier ministre d’Ibrahim Boubacar Keïta, Boubèye Maïga, était mort en détention dans une affaire de fraude présumée, malgré les alertes lancées par sa famille sur la dégradation de son état de santé.