Qui est Ayman al-Zawahiri, le numéro 2 d’Al-Qaida, tué par les Américains

C’était le numéro 2 sur la liste des terroristes les plus recherchés des États-Unis, qui étaient prêts à offrir une récompense de 25 millions de dollars pour toute information menant directement à son arrestation ou à sa condamnation. Les États-Unis ont annoncé la mort du chef d’Al-Qaida Ayman al-Zawahiri, tué dans le centre de Kaboul, capitale afghane, lors d’une frappe de « précision » américaine menée par la CIA dimanche.

Mais qui était cet homme qui avait succédé à Oussama ben Laden à la tête d’Al-Qaida ? On fait le point.

Ayman al-Zawahiri était né au Caire le 19 juin 1951 dans une famille d’érudits et de médecins de la classe moyenne égyptienne. Petit-fils de Rabia al-Zawahiri, le grand imam d’Al Azhar, une prestigieuse université islamique sunnite et l’une des mosquées les plus importantes de l’islam.

Politisé très jeune, il s’implique dans l’islam politique alors qu’il est encore à l’école. Il est arrêté à l’âge de 15 ans pour avoir rejoint les Frères musulmans, dont le mouvement est interdit en Égypte.

Brillant élève, il poursuit des études de médecine au Caire où il sort diplômé en 1974, à l’âge de 23 ans et obtient une maîtrise en chirurgie quatre ans plus tard.

Ayman al-Zawahiri officie en tant que chirurgien dans l’armée égyptienne pendant trois ans,mais son engagement politique prend le dessus sur sa carrière de chirurgien ophtalmologiste.

Il s’enrôle au sein du Jihad islamique en Égypte, une organisation qu’il a co-fondée en 1973 dont l’objectif est de reverser le gouvernement égyptien pour instaurer un état islamique, décrit le FBI. Selon la BBC, il est arrêté en 1981 après que plusieurs membres de l’organisation déguisés en soldats ont assassiné le président Anouar Sadate lors d’un défilé militaire au Caire. Un attentat orchestré après la signature d’un accord de paix avec Israël qui a provoqué la colère des islamistes.

Ayman al-Zawahiri n’est toutefois pas reconnu coupable de l’assassinat du président, mais purge une peine de trois ans pour possession illégale d’arme. Ce serait au cours de son passage derrière les barreaux, où il aurait été régulièrement torturé, qu’il se serait encore plus radicalisé pour devenir un extrémiste fanatique et violent, indique le média britannique.

Surnommé parfois le « Docteur » ou encore le « Professeur », Ayman al-Zawahiri est considéré par des experts comme le « cerveau opérationnel » des attentats du 11-septembre 2001, qui ont tué près de 3 000 personnes. L’Égyptien aurait contribué à la coordination des attentats par le détournement des avions de ligne.

Il a par ailleurs été inculpé pour son rôle présumé dans les attentats à la bombe du 7 août 1998 contre les ambassades des États-Unis à Dar es Salaam, en Tanzanie, et à Nairobi, Kenya, qui ont tué 224 personnes et blessé plus de 5 000 autres.

Avec d’autres hauts responsables d’Al-Qaida, Ayman al-Zawahiri aurait aussi été l’un des cerveaux de l’attaque du 12 octobre 2000 contre le navire de la marine USS Cole au Yémen, qui a tué 17 marins américains et blessé plus de 30 autres, selon le site Rewards for Justice.

lemondeenvrai.net

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