RDC : Nord-Kivu : Les combats persistent malgré l’appel au cessez-le-feu, la population en souffrance.

La situation dans la région du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), reste extrêmement tendue malgré l’appel au cessez-le-feu lancé par le médiateur angolais, le président Joao Lourenço, le samedi 15 mars. Sur l’axe Masisi-Walikale, les rebelles du M23/AFC continuent leur progression, tandis que les forces armées congolaises et les combattants Wazalendo tentent de les contenir.
Dimanche 16 mars, de violents affrontements à l’arme lourde ont éclaté entre les rebelles et les Wazalendo dans les localités de Rusamambu, Kibua et Mpofi, situées à environ 50 kilomètres de Walikale-centre. Selon des sources locales, l’armée congolaise a bombardé des positions rebelles à Kibua, une zone du groupement Ihana. Malheureusement, ces frappes ont également touché l’hôpital général de Kibua, causant des victimes civiles parmi le personnel médical. Les dégâts exacts restent encore à évaluer, mais cet incident illustre les conséquences dramatiques du conflit sur les populations locales.
L’avancée des rebelles vers Walikale, chef-lieu du territoire, a plongé la région dans un climat de panique. De nombreuses activités économiques et sociales sont paralysées, et des milliers de civils ont fui leurs foyers pour se réfugier dans des localités voisines comme Mutongo, Kaseke, Kaielenge, Kimuwa et Langira.
Malgré les efforts de médiation, l’appel au cessez-le-feu n’a pas été respecté par les belligérants. Les combats se poursuivent également dans d’autres régions, comme au Sud-Kivu, où des affrontements ont été signalés dans la zone de Kaziba et sur l’axe Mwenga. Cependant, une relative accalmie est observée dans le Grand Nord, notamment grâce à l’intervention des forces ougandaises près de Kaheri et Kipese, dans le territoire de Lubero.
Cette escalade des violences souligne l’urgence d’une solution durable pour mettre fin à un conflit qui plonge depuis des années les populations civiles dans la souffrance et l’insécurité. Les appels à la paix restent vains tant que les parties prenantes ne parviennent pas à un dialogue constructif. En attendant, les habitants du Nord-Kivu continuent de payer un lourd tribut à cette guerre sans fin.
Amen K.