Burkina-Faso: Fin de parcours pour trois réseaux de présumés cambrioleurs
Dans un communiqué rendu public ce mardi 19 mars 2024, la police nationale informe avoir démantelé trois réseaux de présumés malfrats spécialisés dans le cambriolage et le vol à main armée, semant la terreur dans la capitale, notamment dans les quartiers Somgandé, Toudbwéogo, Nioko II, Tanghin, Polesgo et Toukin.
Au Burkina-Faso, les autorités sont déterminées à enrayer toute forme d’insécurité. Pendant que les forces engagées sur les fronts combattent sans relâche les groupes terroristes afin de libérer toutes les régions de leur emprise, la police nationale maintient la pression sur les malfaiteurs et bandes organisées de malfrats, pour mettre fin à la criminalité urbaine. C’est dans ce cadre que suite à des plaintes de certains citoyens, le Commissariat de Police de l’Arrondissement 04 (EX Nongre-Massom), a entamé des enquêtes, qui ont permis de démanteler trois réseaux de braqueurs ,constitués par des individus d’âge compris entre 15 et 35 ans .
Selon les informations fournies par l’institution policière, le premier groupe, s’adonnait au cambriolage des lieux de commerce dans la capitale. Les membres de ce groupe planifiaient minutieusement leur opération, en commençant d’abord par le ciblage des domiciles ou lieux de commerce à cambrioler et les endroits propices (espaces verts, abords de certaines voies non éclairées, etc.) . Ensuite, ils déterminaient les lieux de ralliement pour le début des opérations. Ils patientaient jusque tard dans la nuit pour passer à l’action
«Au moment venu, généralement entre 22h et minuit, à l’aide de couteaux, ils tenaient en respect leurs victimes, les dépouillaient de tous leurs biens et n’hésitaient pas à poignarder toute personne qui résistait. Le butin obtenu après chaque opération était partagé systématiquement», indique la police dans sa note.
Le deuxième groupe, était quant à lui, spécialisé dans le braquage à main armée. Ses membres s’en prenaient aussi aux lieux de commerce, mais aussi aux domiciles. Ils sillonnaient les artères de la ville, opéraient en binôme, et parfois même en plein jour, à en croire la police, en se servant d’un pistolet automatique de calibre 9 mm. C’est à l’aide de cette arme, qu’ ils immobilisaient leurs victimes, avant de les dépouiller de leurs engins de leurs engins ou téléphones portables. Ils « n’hésitaient pas à abattre leurs victimes qui tentaient de résister ou de se défendre», a souligné la police nationale.
Concernant le troisième groupe, ses membres s’adonnaient à plusieurs activités illicites telles que les vols avec effraction dans les domiciles, explique la police dans son communiqué. Son mode opératoire est identique à celui des deux autres groupes.
Avant d’effectuer leur sale besogne, ils prenaient le soin de peaufiner leur plan entre 20h et 21h. La seconde étape consiste à faire intrusion dans les domiciles des personnes ciblées, qu’ils dépossédaient de leurs biens avant de disparaître dans la nature. Le butin était «reparti entre eux et le matériel automatiquement écoulé dans les jours qui suivaient». Leur chef s’adonnait aussi «à la vente de produits prohibés tel que le Tramadol», souligne le document de la police.
Ces trois réseaux ont à leur actif plusieurs victimes dans la période de janvier à février 2024. Au moment de leur interpellation, la police a saisi de leurs mains, plusieurs objets, tels «un pistolet automatique, des munitions, des motos, des ordinateurs et téléphones portables et un important lot de produits prohibés, notamment du Tramadol Hydrochloride, du Tapendadol et du Tafrodol».
La Police remercie une fois encore la population pour sa franche collaboration qui a été très utile pour l’arrestation de ces présumés malfrats. Elle invite à nouveau les citoyens à la vigilance et à maintenir cette dynamique de dénonciation des cas suspects aux numéros verts que sont le 17, 16 et 1010.