Burkina-Faso: Solidarité avec le peuple nigérien. Le gouvernement autorise les exportations des céréales vers le Niger
Au Burkina-Faso, le gouvernement a interdit l’exportation des céréales depuis le 15 novembre 2022, du fait de la crise humanitaire corolaire du terrorisme et par souci de réserver les produits céréaliers pour le ravitaillement des marchés nationaux.
Mais suite au pléthore de sanctions prises contre le Niger après le coup d’état survenu le 26 juillet dernier, les exportations des céréales sont «exclusivement autorisées, à titre exceptionnel» en direction du pays voisin en question «par solidarité avec le peuple nigérien».
La décision prise en fin de semaine dernière sous le leadership du Président Ibrahim Traoré, émane du Secrétariat Permanent du Guichet Unique du Commerce et de l’Investissement.
La structure étatique invite les opérateurs économiques intéressés à déposer leurs demandes auprès des services compétents du ministère en charge du Commerce.
Pour rappel, le Niger où est intervenu un putsch contre Mohamed Bazoum, est sous le coup de sanctions économiques, énergétiques et autres imposées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Ces institutions internationales exigent que les putschistes rétablissent le président déchu dans ses fonctions et menacent même de recourir à une intervention armée pour réinstaurer l’ordre constitutionnel.
Face aux pressions multiformes le Burkina Faso et le Mali ne cessent d’exprimer leur soutien à l’endroit des nouvelles autorités nigériennes. Après avoir condamné les mesures drastiques et inhumaines prises par l’organisation régionale contre le Niger, les autorités maliennes et burkinabè travaillent à réduire considérablement l’effet de ces sanctions sur le peuple nigérien.
Par ailleurs, les deux transitions, dans une note conjointe, ont averti qu’une intervention militaire des forces de la CEDEAO à Niamey serait considérée comme une déclaration de guerre à leurs pays.
