Cinéma: Nicolas Cage contre l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le cinéma
« L’IA est pour moi un cauchemar. C’est inhumain. Vous ne pouvez pas trouver plus déshumanisant que l’IA », a-t-il tonné avant de s’en prendre au film The Flash, où il joue le rôle du Superman.
Bien que ces modifications se soient déroulées sans l’aide de l’IA, Nicolas Cage est particulièrement révulsé par ces méthodes. « Je devais être dans une dimension alternative et regarder la destruction de l’univers », rappelle-t-il.
« Kal-El (le véritable nom de Superman) regardait la fin du monde. J’avais peu de temps sur le tournage donc j’étais limité dans ce que je pouvais jouer. Je n’avais pas de dialogue donc tout devait passer par mes yeux. C’est ce que j’ai fait. J’étais trois heures sur le plateau », a -t-il poursuivi.
Mais dans le film sorti en salles, Superman affronte une araignée géante. « Je ne crois pas que cette scène ait été créée avec de l’IA », assure Nicolas Cage. « C’était des effets spéciaux. Ils peuvent me rajeunir, me faire combattre une araignée. Je n’ai rien fait de tout ça. Je ne sais pas ce qui s’est passé », a-t-il insisté.
Notons que les acteurs sont en grève à Hollywood en guise de désapprobation de l’utilisation de l’IA au cinéma et dans les séries. Dans une interview donnée à The Independentdébut septembre dernier, Tim Burton avait dénoncé le développement de l’intelligence artificielle qui selon lui s’apparente à un robot qui vole votre âme.
« Ils ont demandé à l’intelligence artificielle de créer ma version des personnages de Disney », s’était-il offusqué en réaction à un article de Buzzfeed. « Je ne peux pas vous décrire ce que j’ai ressenti en découvrant tout cela. Ça m’a rappelé ce qui se dit dans d’autres cultures: ‘Ne prenez pas ma photo, vous allez me prendre mon âme’. »
« Ce qui se passe, c’est que ça vole quelque chose de vous. Ça vole quelque chose de votre âme ou de votre psyché. C’est très perturbant, surtout si cela a un rapport avec vous. C’est comme si un robot volait votre âme, votre humanité », avait-il conclu.