Géopolitique : Quand le séjour de Nancy Pelosi a déclenché l’ire de Pékin
Vingt-sept avions militaires chinois sont entrés mercredi dans la zone de défense aérienne taïwanaise, ont annoncé les autorités de Taïwan, où la présidente américaine de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a effectué une visite.
Plus tôt, la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, a affirmé que l’île « ne reculerait pas » face à la menace de la Chine, qui a annoncé des manœuvres militaires près des côtes taïwanaises en représailles à la visite de la responsable américaine.
Lors d’une rencontre avec Mme Tsai à Taipei, Nancy Pelosi a affirmé être venue « en paix » dans la région tout en assurant que les Etats-Unis n’abandonneraient pas l’île démocratique, qui vit sous la menace constante d’une invasion par Pékin.
Arrivée mardi soir à bord d’un avion militaire américain, Mme Pelosi a quitté l’île mercredi à 18H00 (10H00 GMT) à destination de la Corée du Sud, prochaine étape de sa tournée asiatique.
Avant son départ, Mme Pelosi a rencontré plusieurs dissidents qui se sont trouvés dans le collimateur de Pékin par le passé, dont l’un des principaux leaders étudiants des manifestations pro-démocratie de la place Tiananmen en 1989, Wu’er Kaixi.
« Nous sommes d’accord que Taïwan est en première ligne (de la démocratie) », a déclaré Wu’er Kaixi. « Les gouvernements américain et taïwanais doivent (…) défendre davantage les droits humains ».
Le séjour de Nancy Pelosi a déclenché l’ire de Pékin, qui considère Taïwan comme faisant partie de son territoire et s’oppose avec véhémence à toute forme de reconnaissance internationale de l’île.
« Ceux qui offensent la Chine seront punis », a promis mercredi le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
Le ministère chinois de la Défense a promis des « actions militaires ciblées », avec une série de manoeuvres militaires autour de l’île qui commenceront jeudi, dont « le tir à munitions réelles de longue portée » dans le détroit de Taïwan, qui sépare l’île de la Chine continentale.
Ces exercices « constituent une mesure nécessaire et légitime afin de répliquer aux graves provocations de certains politiciens américains et des indépendantistes taïwanais », a déclaré à la presse Hua Chunying, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
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