Niger: CEDEAO/ Entre panurgisme et mépris de leurs peuples; les dirigeants africains dans leurs dérives pour rétablir un pro-terroriste

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Malgré leurs  diplômes de grand Etablissement qu’ils brandissent comme un trophée, les dirigeants de la sous-région dans leur servitude vis-à-vis des anciens colonisateurs, s’illustrent de la plus absurde et ridicule des manières dans la crise du Niger. Suite au coup d’Etat survenu dans le pays le 26 juillet dernier, le syndicat des Chefs d’Etat de la sous-région enchaînent des décisions de plus en plus aberrantes contre Niamey. Des sanctions économiques, à des menaces d’intervention militaire, passant par la rupture des transactions de service dont les transactions énergétiques, la CEDEAO est prête à passer tout un peuple par un pressoir, voire à tuer les pauvres populations, pour remettre un seul mortel dans ses fonctions.

Face à ces menaces qui s’enchaînent et se précisent davantage, il convient de se demander quel genre d’intellectuels et de patriotes avons-nous à la tête de nos pays?

Comme tout pays, le Niger abrite non seulement les ressortissants nigériens mais est aussi une terre d’accueil pour tous les peuples du monde, y compris les citoyens des pays de l’espace CEDEAO. Parmi les sanctions prises contre Niamey suite à la destitution de Mohamed Bazoum, un parrain attitré du terrorisme, la fermeture par la Banque centrale des États d’Afrique de l’ouest (BCEAO)  de toutes ses agences, principale et auxiliaires au Niger.

Pour sa part, le Nigéria ( dont le Président est suspecté d’allégeance à la France du fait de son rapprochement subite et ses visites à répétition à Macron et de ses agissements curieux), qui approvisionne à 70 %  le Niger en électricité,  a décidé d’interrompre l’approvisionnement énergétique. Privant ainsi une grande partie du peuple du courant électrique, dont ses propres ressortissants qui résident sur le sol nigérien.

A la batterie de sanctions prononcées contre le Niger, s’ajoute la menace de recours à une intervention militaire. Une décision approuvée, pour ne pas dire imposée par la France, qui dit « appuyer avec fermeté et détermination les efforts de la CEDEAO pour faire échouer la tentative de putsch au Niger ».

Il sied de rappeler que, quelques jours après le putsch et suite aux manifestations d’hostilité envers la présence française au Niger, la France a organisé une opération de rapatriement de ses ressortissants. Ainsi, au moins 600 ressortissants français sont évacués , malgré les propos rassurants du nouveau dirigeant, qui estimait que  » les français n’ont aucune raison objective de quitter le Niger ».

Pendant ce temps, nos dirigeants qui ont affiché une totale indifférence dans l’affaire des migrants africains en Tunisie, maintiennent la possibilité du déploiement d’une force armée pour délivrer Mohamed Bazoum, même si Bola Tinubu dit récemment privilégier la voie diplomatique. Certaines armées à l’instar de celles de la Côte d’Ivoire et du Sénégal affirment être prêtes à déployer leurs hommes pour le combat, sans penser à leurs compatriotes, qui au nom du brassage des peuples,  se retrouvent sur le sol nigérien, et qui pourraient périr lors des combats. Et pourtant l’institution peine depuis plusieurs années à trouver une solution efficace et définitive contre le terrorisme.

Cette promptitude de réactions irréfléchies contre les militaires ayant pris le pouvoir à Niamey suscitent bien d’interrogations dans le contexte sécuritaire actuel dans la sous-région. D’aucuns se demandent où se trouvaient ces armées de la CEDEAO, pendant que des milliers de civils et soldats meurent dans la furie des groupes  terroristes qui sévissent dans le Sahel?

La CEDEAO, sous-ordre de la France  va t’elle vraiment passer à l’action au mépris de ses peuples qui résident au Niger et faire plonger ce pays qui subit déjà les affres du terrorisme dans un chaos total?

Fatou DIALLO

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